Le béton finit par s'effriter, le verre par se fendre, la peinture par craqueler. À notre image, la ville subit les affres du temps ; ce qui était neuf hier aujourd'hui est abîmé. Symbole même de la pauvreté toujours plus prégnante dans les zones urbaines délaissées, ce délabrement est également source de poésie. La photographie permet d'isoler les composants, de les extraire de leur contexte afin d'en souligner la beauté formelle. De crasseux, les murs et sols dévastés deviennent peintures abstraites, sculptures fragiles, et la ville apparaît alors comme le plus dense des musées. 




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